Pays Basque et Béarn, du 6 au 25 juin
Préparé depuis 3 années, le séjour dans le Pays Basque s’est concrétisé. Brigitte et Jacques nous ont emmenés dans un décor plus vert que la Normandie mais nous y avons séjourné sous un magnifique soleil.
On nous avait promis le Pays Basque, en fait, on en a eu un peu plus …. Trois univers : le Béarn, la principauté de Laas et le Pays Basque.
Tout au long d’un circuit, très dense, nous avons découvert, dans le Béarn, la fabrication du béret et des espadrilles, les villes de cure et un lieu de mémoire totalement inconnu, Gürs. Au Pays Basque, nous avons approché un peuple, qui valorise en permanence l’élevage du porc noir, le fromage de brebis, le chocolat, le cidre et le piment d’Espelette.
Ce qui restera un exploit, pour Brigitte et Jacques, c’est de nous avoir fait découvrir tout cela sur un parcours relativement court (300 Kms).
L’accueil, à Navarrenx sera très couleur locale car nos G.O ont revêtu des vêtements locaux
. Lors du pot d’accueil, un constat : tout ceux qui sont là sont venus pour les paysages mais aussi pour Brigitte qui organise ses circuits de main de maître.
Ce matin, visite de la bastide de Navarrenx où pour la première fois on entend parler d’Oustaou (Maison Béarnaise) et « des ennemis », les Basques. A l’entrée de la principauté de Laas, une guérite (Photo 8580) et une barrière: en fait, c’est un poste frontière qui symbolise, fictivement, le « ras-le-bol » des élus devant la complexité administrative de la France. Ce soir, resto (un régal) et cabaret. Une ode à la femme qui se transforme en une soirée de rêve !
Le château de Laas, racheté en 1946 par Louis Servat, nous offre à voir une collection exceptionnelle d’objets, très bien mis en valeur dans chacune des pièces. Pour l’époque, ce château possédait plusieurs salles de bains et, luxe extrême, l’eau courante. Devant l’église et sur la place publique de Sauveterre on sacrifiera les manants, avant d’aller sur le ½ pont qui porte la légende de la reine Sancie.
Salies de Béarn, station thermale sublimée par Napoléon 3, nous fera découvrir une mafia locale, les Part-Prenants, le musée du sel et l’histoire du sanglier mort sur la source. La crypte Bayàa, siège de la source, sous la place, est de toute beauté. La teneur en sel, des eaux, est 10 fois supérieure à celle de l’eau de mer.
Aujourd’hui mardi, journée textile consacrée aux tissus Basques et aux bérets, bizarrement fabriqués chez les ennemis, les béarnais. Deux super visites auprès de guides très compétents. Comme nous sommes à Orthez, passage obligatoire sur le petit pont qui est la carte de visite de la ville.
Gürs, pour beaucoup d’entre nous, c’est une découverte. Il s’est passé là, des événements, liés à la guerre civile d’Espagne, que nous ignorions. Derrière Julie, notre guide, nous découvrirons les six années d’existence de ce camp et le cimetière Juif. Ensuite déplacement vers l’Hôpital St Blaise où, dans l’église de ce petit hameau on découvrira l’histoire d’un hôpital dédié aux pèlerins de St Jacques.
Mauléon, capitale mondiale de l’espadrille ! ça y est, on est entré dans la plus petite province du Pays Basque, la Soule. Après nous avoir expliqué que l’origine de l’espadrille vient des mineurs, pour éviter les explosions dues au grisou, l’ex- patron de l’entreprise nous montrera toutes les étapes de la fabrication y compris, la couture semelle/coiffe à la main.
Ensuite, visite du centre d’interprétation des stèles funéraires basques
Là, on quitte les mots béarnais pour découvrir les mots basques et surtout le mot Etche qui définit la maison et la famille. Au camping, il fait si chaud, que nos naïades se baigneront dans la Nive, à 10°.
Dans la vallée des Aldudes, (où le stationnement de nos CC est impossible) Brigitte emmènera le groupe des cyclistes, vers la mine de cuivre de Banca. Pour les pédestres, c’est une autre histoire : le bus (par ailleurs trop petit pour tout notre groupe) ayant oublié de passer, ils feront du stop et se retrouveront ainsi à 4 sur la banquette arrière d’une Dacia. Seul J.P semblera ravi du voyage ! La visite du centre d’interprétation et de la mine furent très intéressantes et la traversée pour y accéder assez drôle.
Depuis la ferme auberge (accueil France Passion), découverte, en suivant le parcours pédestre, du sentier pédagogique d’élevage du porc noir. Les truies sont énormes et élevées en plein air, les points de vue magnifiques ! Ce soir, repas à la ferme. Autour d’une charmante Mexicaine qui a épousé un Basque, dégustation d’un Axoa de veau. C’est sublime.
Ce qui l’est encore plus, c’est l’ambiance festive du lieu et la présence de chapeaux Mexicains. Dommage que la pluie (uniquement à ce moment-là du séjour !) soit venue écourter notre soirée.
St Jean Pied de Port, l’aire est si boueuse, qu’un des nôtres dira « Plus le coq a les pied dans la merde, plus il est content ». Pour la visite de la citadelle, Chantal nous emmène dans un escalier infernal, on peste, on souffle, on s’arrête, c’est l’enfer. Chantal perd 10 points ! A l’arrivée, la visite des fossés et des remparts nous montrera le système défensif de l’époque. Descente en flânant dans les ruelles de la ville et découverte de la première église avec des « coursives ». Il y en aura bien d’autres !
A Hélette, visite du musée du Pastoralisme qui a la particularité d’héberger un Cayolar (Maison de berger), ensuite dégustation de divers fromages de brebis. Poursuite vers la base de loisirs de Baïgura où là, derrière un beau tracteur, nous monterons au sommet du mont Baïgura (897m) pour découvrir un superbe paysage, des chevaux sauvages, des vautours et où nous profiterons de « l’air pur » de la montagne...
A Cambo les Bains, journée libre pour découvrir la ville et partager, le soir, une soirée paëlla au son de chants Basques, enfin pas tout à fait car en début de repas, James nous fait chanter « Se canto », l’Hymne du Béarn !!!! Crime de lèse-majesté … ! Le final, avec le chant de l’Aviron Bayonnais, sera un délire. Un peu de repos et visite de la villa Arnaga, d’Edmond Rostand.
Une demeure basque de toute beauté, dédiée à ses écrits mais, une interrogation : « Pourquoi une maison aussi grande et aussi bourgeoise pour 2 personnes ? ». Après- midi, visite exceptionnelle du musée du chocolat ; le jeune patron nous enchanta par ses propos et son humour. On terminera tous notre visite dans un décor prestigieux devant un chocolat chaud (et pourtant il faisait très chaud dehors !) servi dans une tasse « à moustaches ». Un moment inoubliable !
Le Makhila, bâton de marche traditionnel, fait en bois de néflier, n’a plus de secret pour nous car nous l’avons vu se fabriquer sous nos yeux. L’exception a un prix car : à 500 € en moyenne il n’est pas pour tout le monde et, de plus, il faudrait l’attendre plus de 2 ans ! Un peu plus loin, Sophie, summum de beauté, de grâce, de charme et d’humour nous contera l’histoire du piment d’Espelette. Ce sera un instant de complicité (avec moi !) et un plaisir de déguster (pas Sophie bien sûr !!!) un blanc de poulet à la gelée de piment. Ce soir, apéritif dînatoire basque à l’atelier du piment : ce sera excellent et très copieux, dans une ambiance des plus agréables, comme tous les jours.
Espelette, village basque par excellence, nous montrera les chapelets de piments accrochés aux façades des maisons ainsi que la propreté des rues et des maisons. C’est un peu « surfait » mais pittoresque et joli.
L’église, par contre, typiquement basque est d’une remarquable beauté.
Sare, déplacement, vers la maison Ortillopitz, une superbe maison/musée traditionnelle Basque. A notre guide, basque jusqu’au bout des ongles (Il ne faut pas lui parler d’Henry 4), j’ai osé dire que le cidre était normand. Oh mon dieu ! Il m’a fusillé du regard et ensuite il nous a expliqué, à sa manière, l’histoire du cidre …. basque, pas du cidre en général. La différence entre le cidre basque et le normand vient de la catégorie des pommes qui est différente ce qui donne un cidre plus sec, à fines bulles et très peu alcoolisé. Compte tenu de la chaleur, Jacques jouera le taxi pour nous ramener sur l’aire. Ce soir, c’est douche froide à volonté, Serge ayant branché son tuyau d’arrosage.
Au musée du gâteau basque, notre présentateur, qui rit de lui-même, nous livre une explication très théâtralisée et humoristique du cidre et du gâteau basque. Il nous parle de la pâte belge qui s’é-frite, du festival de can-n-es de l’Epad (vous suivez …) et du S (Croix basque) comme « cerise ». On terminera par une dégustation. Retour par le village ou on lira sur le mur du clocher « Toutes les heures blessent l’homme, la dernière le mène au tombeau ». C’est profond.
Grottes naturelles de Sare. Une merveille de la nature révélée par un prêtre.
Demain, deux équipages nous quittent, alors par anticipation on fête la fin du séjour. La grande convivialité de ce groupe est mise en évidence ainsi que la richesse culturelle de ce voyage. A l’instar de ce qui est écrit sur le clocher de l’église de Sare je dirais « Toutes nos heures furent un éblouissement, la dernière, dans 2 jours, sera un crève cœur car elle va nous séparer provisoirement ».
Maison de la noisette. Belle et longue explication du créateur du projet mais beaucoup de zones d’ombre sur les moyens de le réaliser. L’écomusée de la pelote basque méritait mieux, le visiteur est laissé un peu seul et les explications sonores sont mal synchronisées avec les présentations sur les murs. Dommage. Cependant, l’église, avec son maitre hôtel en marbre et ses balcons latéraux, est de toute beauté. A l’extérieur son clocher massif en impose.
St Jean de Luz, on arrive au terme du voyage. A coté de la maison Louis 14, embarquement pour un tour de la ville en petit train. On découvrira une belle ville du 19ème siècle, très propre, à l’image de tout le Pays Basque. La balade en bateau nous fera voir les Flyschs, enrochements très particuliers de la côte basque entre St Jean de Luz et Hendaye. Ce soir c’est clap de fin, et repas festif au resto. Déjà on ressent une petite tristesse car demain on se sépare.
Merci à Brigitte et Jacques pour l’organisation de ce super voyage. Rien n’a été oublié, tout s’est enchainé parfaitement. Merci à tous pour la super ambiance qui a régné durant ces 17 jours. En basque je dirais « Agur ».
Fin de la version courte, pour le site.
Serge POUPEL